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jeudi 29 mars 2012

Parc National de Marojejy

Parc National de Marojejy
L’inventaire botanique du Marojejy a démarré avec le botaniste français Henri Humbert qui intitula le premier chapitre de son livre de 1955. Une merveille de la nature à Madagascar. Le Professeur Humbert a récolté des plantes sur l’ensemble des forêts de Madagascar mais a été particulièrement impressionné par celles du Marojejy; il écrira le massif le plus prestigieux de l’île entière à la fois par son aspect grandiose, par sa richesse floristique, et, surtout par son caractère de nature inviolée sur la presque totalité de son étendue et sur la plus grande partie des avants-monts, c’est le Marojejy! Le Marojejy deviendra la 12e et dernière Réserve Naturelle Intégrale juste après l’expédition de Humbert.  Depuis 1998, la réserve a changé de statut et pour permettre sa découverte, elle est devenue Parc National. La zone est composée d’un massif escarpé avec des pentes abruptes, en particulier après 1 000 m d’altitude. Les forêts sempervirentes de basse altitude sont riches en espèces, ont une canopée de 25-30 m de haut et présentent les plus grands arbres. Au fur et à mesure de l’ascension de la montagne, la structure de la végétation change, la canopée est moins haute, les troncs et les branches sont couverts d’épiphytes, il y a plus de lianes et de fougères, notamment de fougères épiphytes (Cyathea spp. Cyatheacées). Au-delà de 1 400 m d’altitude, les nuages s’accrochent à la montagne et la forêt n’a plus que 6-10 m de haut.  Le toit de la montagne est comme un îlot au-dessus d’un océan de forêts avec des buissons, des zones marécageuses et herbeuses, des orchidées. Plusieurs chercheurs et visiteurs, y compris le Capitaine Aragon qui construisit un signal géodésique en 1937 et le Professeur Humbert en 1948 suivis de nombreux biologistes laissèrent un message près du cairn sommital où une bouteille peut également recevoir le votre. Le Marojejy présente toujours sa “nature inviolée” et les règles de la montagne s’appliquent ici. Les fortes pluies transforment parfois les petites rivières en torrents. Assurez vous de préserver la nature du Marojejy, restez sur les sentiers ou essayez de le faire quand ils sont trop boueux et soyez très vigilants avec les feux. La seule trace que vous laisserez sur cette montagne sera votre message que recevra la bouteille du cairn supérieur. 
Animaux à voir :
Lémuriens : plusieurs espèces sont rencontrées dans cette forêt, y compris le Lémur brun (Eulemur fulvus albifrons) et le Lémur à ventre rouge (Eulemur rubriventer) pendant le jour, mais la vedette de la montagne est le Propithèque soyeux (Propithecus diadema candidus) à la fourrure entièrement blanche. Compte tenu de la nature accidentée du terrain, les espèces nocturnes sont plus difficiles à rechercher.
Oiseaux : vu l’exceptionnelle qualité de la forêt qui s’étend sur un gradient de plus de 2 000 m d’altitude, la liste des oiseaux du Marojejy est exceptionnelle. Trois espèces de Philépittes sont rencontrées ici dont la Philépitte veloutée Philepitta castanea, la Philépitte souimanga Neodrepanis coruscans aux altitudes inférieures, remplacée par la Philépitte de Salomonsen Neodrepanis hypoxantha aux altitudes supérieures. L’Eurycère de Prévost Euryceros prevostii avec son puissant bec bleu nacré est plus facilement observé au début de la saison des pluies comme l’Oriolie de Bernier Oriolia bernieri.
Autres animaux : de nombreux amphibiens et reptiles sont connus du Marojejy, la plupart des espèces étant rencontrées à basse altitude. De grands caméléons et de petits brokésias peuvent être rencontrés.

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